Copa America 2011: Bilan

Publié le par footbook

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Si l'Uruguay, vainqueur de cette édition 2011 de la Copa America, n'est pas une surprise, on ne peut pas en dire autant sur le reste de la compétition. Retour sur un tournoi peu spectaculaire mais pas avarae en surprise.



LES +
.La révolte des petits: Vénézuéla, Pérou, Costa Rica ,et dans une moindre mesure le Paraguay, ont été les sensations de cette compétition. Donnés bons derniers de leur groupe et sparring-partner des favoris, tous ont prouvé qu'ils valaient mieux qu'un simple faire valoir et renversé la monarchie installée. Les vénézuéliens ont tenu le Brésil en échec avant d'éliminer les pourtant bons chiliens tandis que le Pérou a donné du fil à retordre à l'Uruguay avant de faire  tomber la belle Colombie.


.L'Uruguay: Troisième de la dernière Coupe du Monde, l'uruguay a prouvé que son rang n'était en rien usurpé. Après un début de tournoi quelque peu compliqué (deux nuls), les hommes de Tabarez sont montés en puissance jusqu'à devenir injouable. Entre grinta et talents, la Celeste a très certainement sa meilleure génération à l'heure actuelle. A eux d'en profiter.

.Les gardiens: Qui dit gardien sudaméricain dit maillot folklorique, tireurs de coup franc et coup du scorpion. De dangereux illuminés auxquels on ne fait que trop peu confiance. Eux s'appellent Muslera, Villa, Sergio Romero et ont prouvé tout le long de la compétition que le sérieux est aussi présent sur le continent et qu'enchainer les parades de classe mondiale n'est pas réservé aux allemands ou aux français.



LES -
.Les favoris: Argentine, Brésil, Chili, Colombie. Tous étaient donnés favoris, aucun n'a dépassé les quarts. Et si ça peut paraître sévère pour les deux derniers, ça ne l'est absolument pas pour les deux géants. Jamais l'Argentine n'a réussi à trouver une quelconque alchimie (et ça dure depuis un moment) tandis que le Brésil a été très largement surcôté avec ses nouveaux puceaux (Ganso et Neymar) encore bien pâles pour le haut niveau. On peut mettre ça sur la longue saison pour certains, le manque de motivation pour d'autres, mais tout de même, il y a des limites aux foutages de gueule.

.L'ambiance: Oui, l'hémisphère sud est en plein hiver. Difficile d'avoir un public surchauffé dans ces cas-là. Surtout que, mis à part la finale, les matches ont été délocalisés en province, dans des stades vieux comme Jésus. Ambiance inexistante à l'honneur.

.Les pelouses: Lien de cause à effet avec le paragraphe précédent. En hiver, dans des stades moisis, inconcevable de trouver des pelouses dignes de ce nom. Exemple le plus flagrant: oui, bon louper 4 pénalties c'est la honte, surtout pour les brésiliens. Mais quand on voit l'état de la surface et du point de pénalty, on peut quand même avoir un minimum de compassion.

.La formule; Sérieusement, voir deux équipes de la même poule se rencontrer dès le tour suivant (Brésil-Paraguay), voir des équipes bis (Mexique et Costa Rica), voir des meilleurs troisièmes se qualifier sans gagner le moindre match (Paraguay), c'est n'importe quoi. Alors la COMNEBOL réfléchit à une nouvelle version du tournoi avec 16 équipes (donc d'amérique central) sur le modèle de l'Euro. Franchement oui, s'il vous plait.




L'EQUIPE-TYPE DE LA COPA
.Muslera
(Uruguay): Son match contre l'Argentine a été tout simplement parfait. Tout comme le peu d'interventions qu'il a eu à faire en demie et surtout en finale avec cette claquette incroyable. La Lazio en pleure déjà.

.Maxi Pereira (Uruguay): Infatigable sur son côté droit, il n'a jamais arrêté d'apporter son soutien sans oublier de défendre. Un Dani Alves, le style en moins.

.Lugano (Uruguay): Du style, un jeu de tête au dessus de la moyenne, une science du placement et du vice à toute épreuve. Le capitaine uruguayen est l'un des derniers survivants du modèle libéro et n'oublie donc pas de lui rendre toutes ses lettres de noblesse.

.Vizcarrondo (Vénézuéla): Super sauveur sur sa ligne à plusieurs reprises, il vient placer sa queue de cheval devant dès qu'il en a l'occasion. C'est passé en quart et ça a été injustement refusé en demie. Bon taulier.

.Armero (Colombie): C'est un véritable déchirement d'avoir vu la Colombie se faire éliminer si vite. En partie pour les montées rageuses de ce faux latéral gauche à la technique irréprochable.

.Alvaro Rios (Uruguay): Diego Perez a eu avoir tout le loisir de mettre des coups autant qu'il le voulait. Sans crainte de l'expulsion puisqu'il jouait avec Rios, capable de faire le travail de récupération pour quatre.

.Vidal (Chili): Si le Chili joue avec seulement deux mecs au milieu c'est parce que Vidal est un véritable couteau suisse. Récupération, passe, vision, rythme, Arturo possède un bagage impressionnant. De quoi signer à la Juve dans la foulée.

.Estigarribia (Paraguay): Parce qu'en un match, il a noyé la défense brésilienne à lui seul. Parce qu'il appartient au Mans. Puis il fallait bien mettre un mec de l'équipe finaliste quand même.

.Alvaro Pereira (Uruguay): Manque de bol pour lui, le seul match où il a été en deçà, c'est en finale. Mais jusqu'ici, il avait été impressionnant de régularité entre puissance et technique avec une patte gauche plus qu'intéressante. Pas impossible qu'il anime le mercato celui-ci.

.Suarez (Uruguay): Tout simplement le meilleur joueur du tournoi, et de loin. Insupportable quand il râle sur tout le monde, il sait se faire pardonner en sacrifiant toutes ses forces afin de faire chier la défense adverse. Et en plus, il garde toute sa lucidité lorsqu'il s'agit de marquer (4 pions). A tout pour être le meilleur attaquant au monde d'ici peu.

.Guerrero (Pérou): Meilleur buteur de la compétition (5 buts), il a porté l'attaque du Pérou à lui seul. Et ça lui a plutôt réussit puisque son équipe a atteint les demies et s'est même installée à la troisième place de la Copa, notamment grâce à son triplé. De quoi renaître à Hambourg.


Les remplaçants:
Villar (Paraguay): A emmené son équipe en finale tout seul.

Yepes (Colombie): Super Mario a remis son costume des plus belles années. Tout en tacle glissé.

Coates (Uruguay): La révélation du tournoi. En faisant ses classes au côté de Lugano, le tout jeune défenseur a les cartes en main.

Guarin (Colombie): Si la Colombie était le seul rayon de soleil du premier tour, c'est en partie grâce à ses caviars et sa technique au dessus du lot.

Vargas (Pérou): Le capitaine péruvien a livré des prestations de haut vol, rendant chèvre n'importe quel défenseur devant lui. Et, il était blessé.

.Forlan (Uruguay): La ressurrection. Après un départ poussif, il est rentré dans le tournoi pour devenir le maitre à jouer de l'uruguay,. Une conservation de balle incroyable, des coups de pied arrêtés toujours dangereux et deux buts en finale. Il a bien fait d'annuler son mariage celui-ci.

Publié dans International

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