Finale de la Coupe d'Espagne: Le Mochito

Publié le par footbook

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Au terme d'un match sans saveur, le Real est venu à bout de Barcelone après prolongation. Si chacune des deux équipes a eu sa mi-temps, reconnaissons tout de même que c'est le plus déterminé qu'il l'a emporté.
Et Mourinho de remporter son premier titre pour Madrid. Le seul de l'année ?

C'était tout simplement le foot qu'on déteste voir. Des joueurs sur-protégés par un arbitre qui signalait faute au moindre contact, des simulations, des pleureuses, des madrilènes qui venaient voir l'arbitre à chaque coup de sifflet. Du foot espagnol quoi. D'habitude, toutes ces mauvaises manies sont pourtant rattrapés par un formidable balait de technicités et autres belles phases de jeu. Pas hier soir. Plus q'un Classico, c'était un Mochito.

Mourinho, critiqué par des légendes des deux clubs (Di Stefano et Cruyff en tête qui dénonçait sa tactique de non-jeu), n'a pas hésité à remettre le même plan tactique que samedi dernier, avec comme seul changement Ozil titularisé à la place de Benzema. Pas d'attaquant pur donc du côté madrilène, mais ce n'était pas le plus important. Non, ce que voulait José, c'était harceler une nouvelle fois l'entrejeu catalan. Si samedi dernier, on pouvait dire que les barcelonais n'avaient qu'à faire tourner la balle et se contenter du nul, ce coup-ci, ils n'en ont pas eu le loisir. Sous le pressing absolument dingue de Xabi, Kedhira mais surtout Pepe (encore meilleur qu'au match précédent), les culé ont subi durant toute la première mi-temps. Et sans son poteau, Pinto et sa dégaine d'acteur porno/sosie de Sean Paul aurait vu la tête de Pepe justement, finir dans sa lucarne.
Quelque peu essouflés par cette grosse première mi-temps, le Real va baisser de rythme et voir le Barça redevenir conquérant. Cette fois-ci, les madrilènes peuvent remercier leur capitaine Casillas qui a sorti deux parades autant extraordinaires que capitales. Mais à part ces quelques occasions franches, c'est véritablement un match soporifique hâché par un nombre de fautes déraisonnable (40 au total). De plus, les joueurs supposés créer le jeu et les différences sont en dessous de tout. Messi veut faire son Maradona sur chaque prise de balle, Ronaldo fait sa catin hebdomadaire, Xavi se cache, Di Maria est moche. Peut être qu'ils se préservent tous pour la seule compétition qui omnubile leur esprit: la Champion's League.

N'enlevons pas le mérite du Real et surtout de Mourinho. Remporter un titre, même moins important que le championnat ou la Ligue des Champions, c'était l'objectif numéro 1 du club. Quelque soit le style de jeu (et heureusement). Comme l'a dit Johann le grand cette semaine: "Mourinho n'est pas un entraîneur de football, c'est un technicien de titres". Chose on ne peut plus vrai.
Maintenant, sur une phase aller-retour, est-ce que le Real Madrid peut éliminer Barcelone ? On ne sait pas vraiment. L'embêter, on en est désormais certain par contre. Mais il ne faut pas oublier que les deux matches qu'on a vu récemment se sont tout deux déroulés à l'extérieur pour les Blaugranas et que, sans gagner, ils n'ont pas paru dépassés pour autant. Tout le monde sait que cette équipe est avant tout la meilleur du monde sur sa pelouse et que tout se jouera très certainement lors du match retour au Camp Nou. Certes cette victoire madrilène relance un peu le suspens, mais le favori ne change pas.

Publié dans Liga

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