Rennes à bout de souffle

Publié le par footbook

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Lille n'a eu besoin que d'une mi-temps pour venir à bout d'une équipe de Rennes complètement absente des débats.


Derrière le PSG-Lyon, ce match entre Lillois et Rennais s’annonce comme le second choc de cette 8éme journée. Certes moins clinquant, mais pas inintéressant.
Après une semaine européenne pour les deux équipes, aujourd’hui c’est place à la ligue 1. Côté nordiste, on garde les mêmes bases que la saison dernière, un jeu léché et des actions à foisons. Mais voilà, les hommes de Rudi Garcia ne sont plus aussi tranchant. Seulement quatorzième équipe à domicile, pour un prétendant au titre c’est trop maigre.  Les Dogues sont coupables de suffisances depuis le début de la saison, notamment en fin de match, ce qui leur a couté déjà beaucoup de points. Côté compo, pas de surprise, hormis l’absence de Chedjou c’est l’équipe type. En face, le Stade Rennais, meilleure équipe à l’extérieur cette saison, bloc équipe compact et ultra physique. Une équipe de loubars toujours chiante à jouer et à bouger. Pour son onze titulaire, Fredo a décidé de faire souffler deux trois cadres, comme le capitaine Danzé, remplacé par Foulquier (première titularisation) ou encore Montano, laissé sur la touche au profit de Hadji. Pour le reste c’est du classique.

 

Une belle opposition de style en soit. Le début de match n’est pas une surprise, les Lillois ont le ballon, essayent de mettre de rythme et de trouver rapidement Sow. En face les Bretons attendent et s’appliquent à bien défendre. C'est pas dégueulasse, mais il ne se passe pas grand-chose. Jusqu’à la septième minute. Après un centre de Debuchy et un bon travail de Cole qui manque son tir, Sow récupère le cuir en pleine surface et trompe Costil d’une frappe puissante à ras de terre. Sur ce but, le jeune Foulquier est coupable d’un manque d’agressivité évident sur l’Anglais. En même temps, pour un baptême ce coltiner Cole et Hazard ce n’est pas vraiment un cadeau. Rennes prit à la gorge doit réagir. Mais les organismes rennais paraissent entamés, à l’image de Pitroipa et Hadji amorphes en attaque. Les Nordistes eux, sont sur un rythme de sénateur. Ils continuent tranquillement de garder la maitrise du ballon, sans pour autant se montrer bien dangereux. Hazard et Cole créent la panique dans la défense adverse sur chaque touché. Et sur l’un d’eux, le Belge va obtenir un coup franc à l’angle de la surface sur une faute de Tettey. Le prodige Belge se charge de le botter et Balmont dévie le ballon au premier poteau, ça fait 2 à 0. Enorme faute de marquage de la défense rennaise qui a laissé Balmont absolument seul. Deux occasions, deux buts, réaliste mais mérité, touché psychologiquement, les Rennais ont la tête dans le sac. Toujours aucune réaction, les Rennais ne proposent rien, il n’y a aucun mouvement. Et quand on voit la « mou » que fait Fred Antonetti, on comprend que Rennes va passer une sale soirée. Les attaquants Lillois continuent de régaler Cole et Hazard se trouvent les yeux fermés. Juste avant la mi-temps, sur un décalage de l’Anglais, le Belge centre pour  Sow qui voit sa reprise instantanée repoussée par un arrêt de grande classe de Costil. Deux à zéro à la pause, score logique. Les Dogues proposent un jeu fluide et séduisant et sont réalistes. La copie est parfaite. En face, aucune action, aucun tir,  beaucoup trop de fautes techniques individuelles. Les Bretons sont méconnaissables et inexistants et paraissent très empruntés physiquement. Une réaction est attendue en seconde période.

  Une réorganisation tactique est de mise dès le début de la seconde mi-temps, Kembo rentre à la place de Tettey, et Danzé entre en lieu et place du pauvre Foulquier. Suffisant pour relever la tête ? En tout cas ça ne pourra pas être pire. Dès l’entame de la deuxième période on sent des Rennais  bien moins attentistes et plus entreprenant. A l’image d’un Pitroipa replacé sur son côté chéri et qui retrouve ses jambes. En 5 minutes, les Rennais ont frappé autant de fois que les Lillois sur toute la première période. Et sans une double parade d’un Landreau bien inspiré devant Feret et le Burkinabé, le début de seconde mi-temps aurait pu tourner en eau de boudin pour les Nordistes. Les Rennais sont transformés et continuent leurs assauts incessants sur la cage de Landreau sous l’impulsion d’un Pitroipa retrouvé. Collectivement plus à l’aise et techniquement plus juste et plus agressif, les rouges et noir tentent le tout pour le tout. Ça passe ou ça casse. Les Lillois font le dos rond, attendent que l’orage passe et procède par contre. A partir de l’heure de jeu, la partie va petit à petit baisser d’intensité, même le public commence tout doucement à s’endormir. N’ayant pas réussi à réduire le score, les visiteurs accusent le coup de la grosse débauche d’énergie dépenser d’entrée de seconde période et n’arrivent plus à s’approcher de la cage adverse. Les occasions deviennent rares, il n’y a guère que l’inévitable duo Hazard et Cole qui continuent un peu d’enflammer le match. Les hôtes contrôlent et gèrent tranquillement la fin de match. Seuls les standings ovations du public nordiste accordées à  Sow et Cole réveilleront les spectateurs du Stadium Nord, qui assistent à une partie, déjà jouée, et qui par conséquent s’avère bien terne sur le finish. On en restera là, deux à zéro score final.


Après trois matchs nuls consécutifs en ligue 1, les Dogues renouent avec la victoire. Sous l’impulsion de son attaque de feu, des Lillois appliqués, ont plié l’affaire en première période. Une victoire amplement mérité qui va sans aucun doute relancer la machine lilloise qui retrouve au fil des matchs son halent de la saison dernière. A noter que le triangle Hazard, Cole, Sow, est de plus en plus rodé et risque d’être à l’origine de plus gros carnages dans les semaines à venir. Côté visiteur, le réveil a oublié de sonner après la joute européenne de jeudi. Complétement absents en première mi-temps et usés physiquement, les rennais n’auront joué que 15 minutes, au début du  deuxième acte et puis c’est tout. Beaucoup trop peu pour inquiéter ce Lille-là. Une chose est sûre,  la trêve internationale  risque d’être accueillie comme une bouffée d’air frais du côté de la Bretagne.

 

David

Publié dans Ligue 1

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