Real Madrid - Barcelone: Ce qu'il faut retenir

Et non, ce ne sera pas "l'affiche du weekend" sur Footbook (on garde le suspens) ! Donc pas de résumé ou d'analyse poussée sur le match en lui-même. Tout juste va-t-on parler de l'impact réel de cette rencontre sur celles qui vont suivre dans les jours et semaines à venir.

Des quatre matches en 18 jours entre les deux clubs, il s'agissait sans doute du moins important vu qu'il est certain que le Real ne fera jamais son retard en championnat. Pas surpris donc d'avoir assisté à un match terne et fermé entre deux équipes ne voulant pas trop en dévoiler pour la suite.

D'un côté, José Mourinho qui avec cette composition tactique défensive, a montré qu'il délaissait délibérément le championnat pour se concentrer uniquement sur les coupes. Du bricolage donc avec un milieu très défensif comprenant Kedhira et Xabi comme d'habitude mais aussi Pepe dans un rôle de chien suivant les décrochages de Messi. Et au vu de sa grosse prestation, on peut imaginer que cette tactique sera réutilisée sur au moins un match (sûrement celui au Camp Nou en Champion's League). La victime de cette composition s'appelle Ozil. Mais au vu de sa très grosse entrée en jeu ajoutée à la prestation insipide de Di Maria, on peut imaginer que les jeux ne sont pas faits entre les deux. Pour le rôle d'attaquant de pointe, Mourinho peut se targuer de choisir entre Adebayor, Higuain et Benzema selon ses préceptes tactiques.

De l'autre côté, Guardiola a fait dans le classique. Pourquoi changer une formule qui gagne ?
Ce qui était intéressant à regarder sur ce match, ce sont les nombreux coups de bluff de Pep'. Le premier, et grand mot d'ordre pour ce match: ne pas attaquer et s'user. Il savait que son équipe ne perdrait pas donc Barcelone se contenterait amplement d'un match nul, laissant les madrilènes à 8 points. Sans surjouer, l'équipe pouvait ainsi s'économiser des forces pour les prochaines échéances. Alors le Barça a fait tourner la balle dans son camp pendant 90minutes, histoire de faire courir l'adversaire et de l'user mentalement. Et oui, ça ne va pas être facile de rester ultra concentrés sur quatre matches.
Autre coup de bluff: en ne gagnant pas, Barcelone ne créerait pas d'électrochoc sur son adversaire, pas piqué dans son orgueil donc. Puis deux, trois trucs pour rigoler comme la sortie cinématographique de Puyol. On sait tous qu'il n'a rien du tout et que c'était pour le conserver.


Alors un gagnant ? On peut voir ça comme une partie d'échec. Si Guardiola a une longueur d'avance et compte la préserver le plus longtemps possible en avançant un pion inutile, Mourinho a donc gagné du temps pour réfléchir à comment attaquer la Reine adverse (la tactique Pepe ce soir). Mercredi sera le prochain coup avec un titre à la clé.
Il ne serait pas étonnant de voir Pep' sacrifier une tour (coupe du Roi)  pour faire échec (championnat) et mat (Champion's League) au plus vite. L'idée étant d'être sûr de ne pas laisser la moindre parade à l'adversaire..