Pepe: La clé de Mou'

Publié le par footbook

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Considéré à juste titre comme l'une des plus grosses catins du foot, Képler Laveran Lima Fereira, plus connu sous le nom de Pepe, n'en a que faire. Etre méchant, mettre des coups fait parti à plein temps de son job. 
Et au vu de son match d'hier soir, c'est peu dire qu'il le rempli à la perfection
.


C'était attendu. Pour contrer le milieu barcelonais, beaucoup pensait qu'il fallait placer Pepe devant la défense, en pitbull mordant tout ce qui passe. Cette réputation de méchant, le portugais ne l'a pas volé.
Après des débuts chez le modeste Maritimo, le défenseur, encore brésilien à l'époque, se fait remarquer par son physique impressionnant et sa faculté à remporter le moindre duel dans les airs. Et c'est en 2004 que sa carrière fait un bond significatif lorsqu'il signe chez le tout frais vainqueur de la Champion's League, le FC Porto. Avec lpour mission de remplacer l'immense Ricardo Carvalho, parti avec Mourinho à Chelsea. Pas le temps de gamberger, Pepe s'impose rapidement comme le patron de la défense des Dragons. Ces trois ans dans un des clubs les plus populaires du pays lui donnent une dimension supplémentaire. Après s'être vu naturalisé portugais et appelé avec la sélection (grande  mode à ce moment là, cf. Deco), le grand chauve signe au Real Madrid pour 30 millions d'Euros. Une somme vue comme un peu trop importante pour un mec qui n'a joué que dans le championnat portugais et qui n'a donc pas l'expérience du très haut niveau à long terme.

Et les réserves émises vont se transformer en critiques fulgurantes. En effet, Pepe n'arrive pas à convaincre et ne s'impose  jamais totalement. Trop irrégulier, trop brouillon mais surtout trop "physique" dans un championnat où les petits gabarits font la loi. En vrai, on ne doute pas une seconde de son niveau et de ses capacités à réussir à Madrid. Le véritable problème c'est qu'il ne se défait jamais vraiment du poids de son prix. Au point de souvent fondre un boulon comme en cette soirée d'avril 2009 où le défenseur portugais va tout simplement éclater un adversaire à coup de pompe alors que celui-ci est à terre. Des images qui ont fait le tour du monde et 10 matches de suspension. Un peu comme De Jong aujourd'hui, la vox populi ne va pas manquer de le qualifier de joueur méchant, image qu'il ne cherchera jamais à changer mais avec laquelle il préfèrera jouer, à la manière de Van Bommel. Dommage, car ce serait oublier ses qualités de footballeur.


Car si ,au Real, il manque de régularité, ça ne l'empêche pas d'être souvent bon dans les tâches défensives et sûrement pas le dernier à aller au duel. Pas le genre de la maison de se cacher. Avec l'équipe du Portugal, il forme en compagnie de Carvalho une des meilleurs paires centrales d'équipe nationale au monde. Alors quand ce dernier rejoint Madrid, le Real se trouve une défense qui se connait à la perfection et gagne en stabilité, gros manque pour le club de la capitale depuis plus d'une décennie. Même s'il est toujours très dur sur l'homme, toujours dans les mauvais coups, Pepe n'en n'oublie pas pour autant d'être bon, surtout dans les matches importants. Que ce soit en 2007 où il avait totalement éclipsé Eto'o lors d'un Classico ou hier, dans ce rôle de chien de garde donc devant la défense où il a mangé tout ce qui passait dans sa zone, Messi compris.

Grande satisfaction pour Mourinho qui avec ce choix payant, s'est trouvé une alternative possible et plausible pour contrer les volontés offensives catalanes. Mais attention de ne pas tomber dans l'agressivité facile (un miracle qu'il ne prenne pas de jaune hier soir) et surtout de rester concentré jusqu'au bout. Les supporters oublieraient sans doute les 30 millions en cas d'élimination du Barça...

Publié dans Portrait

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