Uruguay - Chili: Football Brutal, Football Total

Publié le par footbook

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La première grosse affiche de cette Copa America a tenu toutes ses promesses en repassant dans les grandes lignes tout ce qui fait le football sudaméricain. Entre grinta, contacts, technique et tactique approximative, tout les ingrédients étaient réunis. Pour notre plus grand plaisir.

Pourquoi changer une équipe qui marche ? On retrouve donc ce fameux 3-4-3 où seul Jimenez s'immisce à la place de Mati Fernandez.

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Tabarez avait prévenu: il construirait une équipe pour s'adapter au jeu chilien. Deux changements donc avec Arevalo venu muscler le milieu à la place du technicien Lodeiro et le tout jeune défenseur au physique de videur, Coates.

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Les premières secondes donnent le ton: le match est important. Les deux équipes sont ultra-concentrées et prêtes pour la guerre. Le début de match est un véritable combat de tout les instants où chaque ballon est un duel. Une bataille qui hâche grandement le jeu avec un engagement incroyable, à la limite du respectable. De la grinta comme on aime et comme on l'attendait depuis le début de la compétition. On croit assister à un match à élimination directe. Les occasions se font logiquement rares mais les points vont du côté uruguayen qui profite de la largesse ou plutôt la facilité défensive chilienne. Ces derniers restent tout de même de très bon techniciens et leur jeu de passe est toujours solide. Finalement, les opportunités auraient pu être les très nombreux coups de pied arrêtés mais les deux équipes ont décidé de saborder cet aspect là du jeu. Alors la première véritable occasion n'arrive qu'après vingts minutes, mais quelle opportunité aussi! Sur une belle combinaison, Suarez se retrouve seul face à Bravo et choisi de placer un pétard sur demie-volée qui caresse la barre. Il y avait mieux à faire sûrement.
Le rythme est soutenu et le ballon passe d'un camp à l'autre, seulement, la dernière passe ou le dernier geste ne sont pas assez appliqués, ce qui explique pourquoi les gardiens sont très peu sollicités pour le moment. Il faut d'ailleurs attendre les cinq dernières minutes pour que les chiliens viennent faire peur aux uruguayens. Par Beauséjour qui place une frappe excentrée au ras du poteau mais surtout, et ironiquement involontaire, sur un dégagement contré à trente mètres du but qui vient s'écraser contre la barre. Cette fin de première mi-temps laisse l'espoir de voir le jeu enfin se débrider, même si, on ne s'emmerde pas au final.


Et le flair était bon. Le Chili ne va pas mettre une minute avant de se créer une autre belle occasion d'entrée de seconde mi-temps avec une talonnade de Jimenez à quelques mètres du but. Les chiliens s'installent et prennent les rênes du jeu du fait du remaniement tactique côté uruguayen. Cavani, fantômatique depuis le début de la compétition, laisse sa place à Gonzalez venu pour boucher le milieu. Le temps de reprendre ses esprits, l'Uruguay va ouvrir le score contre le cours du jeu par l'intermédiaire d'Alvaro Pereira, invraisemblablement seul aux six mètres, après un bon travail de Suarez. Le Chili paie autant sa finition que son mauvais replacement défensif. Il n'en faut pas plus à Borghi pour lancer Valvidia à la place d'un défenseur et ainsi partir dans du football champagne. Tactique payante puisque dix minutes après, Alexis Sanchez vient placer un pointu dans le petit filet adverse. A partir de là, les schémas vont exploser, le Chili jouant à six devant pour essayer de porter le coup de grâce. Les uruguayens l'ont bien compris et ne peuvent pas lutter techniquement, ils choisissent donc une tactique qu'ils connaissent bien: l'antijeu. Avec des Caceres et des Diego Perez, c'est de bonne guerre. Seulement, ça ne suffit pas pour contrer l'élan chilien et il faut des prouesses de Muslera dans les cages pour préserver ce maigre butin.

Paradoxalement, alors que le Chili méritait mieux, ce match nul fait plus ou moins leurs affaires. Pour l'Uruguay, c'est victoire impérative lors du dernier match pour éviter la sortie prématurée.


LES NOTES

URUGUAY
Muslera (7.5): Ses deux gros arrêts en fin de match ont été déterminant et permettent à l'Uruguay de croire encore à la qualification.

Maxi Pereira (6): Il a bien emmerdé Beauséjour qui n'a que très peu réussi à le contourner. Et son apport offensif a été juste. Remplacé par Eguren en fin de match.

Lugano-Coates (6): Une très bonne première mi-temps pour la paire centrale, ils ont été un peu plus en difficulté lorsque les chiliens ont passé la seconde. Mais bon match au final.

Caceres (4): En plus d'être mauvais, il est méchant.

Diego Perez (5): Complètement dépassé dans le jeu, il a compensé par ce qu'il fait de mieux: mettre des coups. Avec un succès certain.

Rios (4.5): Tout comme Perez, il n'a pas fait le poids dans l'entrejeu.
Remplacé par Lodeiro, qui n'a rien pu faire.

Alvaro Pereira (7): Comme toujours, il a couru dans tous les sens pour palier les carences de ses copains. Récompensé par un but de filou.

Cavani (3): Invisible, il a été remplacé à la mi-temps par Gonzalez qui a apporté une touche technique au milieu.

Forlan (5.5): Il n'a pas pesé sur la défense mais a bien compensé dans un rôle de meneur de jeu.

Suarez (6): Comme d'habitude, il a fait chier toute la ligne défensive adverse et c'est lui d'ailleurs qui donne le ballon de but. -0.5 pour l'occasion qu'il vendange.


CHILI
Bravo
(5):  N'a rien eu à faire.

Contreras-Jara-Ponce (5): Ils sont bons dans les duels, que ce soit au sol ou aérien. Sauf qu'ils la jouent trop faciles et qu'au final, ça fait encore un but con d'encaissé.

Isla (5): Moins en vu que contre le Mexique, on sent qu'il a été briefé pour d'abord défendre sur le trio offensif adverse.

Beauséjour (5.5): Il n'est passé que deux fois. Ca a fait une grosse occasion et une passe décisive. Remplacé par Carmona que l'on a peu vu.

Vidal (6): Lui aussi moins en vu, il a servi de rampe de lancement aux attaques des siens.

Medel (6): Un bon match dans l'ombre.

Jimenez (5.5): Il a du ballon mais n'a pas toujours fait les bons choix.

Valvidia (6): Il est entré après le but uruguayen et a tout de suite imposé sa patte sur le jeu. Un meneur comme on en fait plus, et c'est bien dommage.

Alexis Sanchez (7.5): Un véritable poison. Jouant toujours entre les lignes, il est insaisisable. Techniquement et physiquement affûté (ce qui n'était pas le cas contre le Mexique), il a été le facteur + dont son équipe a besoin.

Suazo (4): A peu près pareil que contre le Mexique. C'est un bon point de fixation mais il a deux patates à la place des pieds. Remplacé par Paredes (6) qui a fait une nouvelle entrée intéressante.


RESUME VIDEO




Liens pour télécharger et regarder le match:
1e mi-temps
2e mi-temps
mot de passe: thewildbunch22

Publié dans International

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